Kronos von Koenigswald
Age : 28 ans
Date de naissance : un jour de mai
Lieu de naissance : quelque part aux alentours de Sapporo
Orientation sexuelle : bisexuel
Occupation : vagabond et touriste féru de découvertes
KOKO
Surnoms : Koko, mais quel con
Groupe sanguin : ?
MBTI : ENTP-T
Langues : trop

Physique :
1m78 - 64kg, assez frêle
Cheveux : sujets à variation
Yeux : marrons
Piercings : juste quelques trous fait main aux oreilles
Tatouages : Aucun
Cicatrice : Aucune étonnamment
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Kronos von Koenigswald.
Voilà quel était le nom noté sur le petit bout de papier coincé dans le landau du petit garçon abandonné devant l'orphelinat catholique de Sapporo. Qui s'était aventuré à laisser là cette adorable tête blonde, en plein milieu des escaliers de pierre froide, sous la pluie battante du mois de mai ?
Allez savoir qui était la mère, sans doute une pauvre femme de ménage, une fille bien misérable, qui n'avait pas pu assumer la contraception, pas plus qu'elle n'aurait pu payer pour voir son fils grandir. Peut-être une femme dopée aux rêves et aux illusions, qui s'était cruellement rendu compte qu'élever un enfant n'était pas fait pour elle.
Allez savoir ce qui était passé dans sa tête, à donner un tel nom à un petit bambin métissé. Peut-être avait-elle eu espoir de lui offrir un avenir plus doux, à lui offrir ce patronyme qui faisait si propre sur soi. Peut-être avait-elle espéré ainsi alerter le père quant à l'existence de ce bâtard, probable héritier que la femme d'un homme d'affaires allemand en voyage n'avait jamais su lui donner. Peut-être qu'elle avait voulu lui offrir un nom si singulier dans tout le Japon pour pouvoir un jour le retrouver.
Oui, allez savoir quel aurait pu être le destin de ce petit enfant désormais entre les mains des bonnes sœurs de la ville s'il avait su d'où il venait.
Mais Kronos n'avait pas le pouvoir de remonter le temps pour en savoir plus que vous.
Alors il avait grandi, sans connaître ses origines, ni même savoir quel était le jour de son anniversaire, et attendant un jour peut-être l'adoption. Il était enfermé là, entre les murs de cette bâtisse, apprenant les bonnes manières de cette éducation catholique qu'il recevait.
Il était coincé, entre les cours de catéchisme et les agaçantes prières, pas promis à un grand avenir ni même à un avenir tout court. Personne ne semblait vouloir de lui, ni les familles du monde entier qui venaient pallier leur stérilité en faisant leur petit marché dans l'orphelinat, ni les sœurs qui jamais n'avaient pris la peine de lui donner de l'attention. Personne ne prenait la peine de s'occuper de lui, personne ne prenait le temps de respecter son prénom. Kronos von Koenigswald était devenu Koko.
Son seul entourage étaient ses quelques peluches qu'il avait dans ses draps, et ses quelques amis avec qui Koko formait une escouade du chaos. Mais dans le fond, ça lui plaisait bien lui, de grandir sans qu'on ne l'emmerde, à simplement s'amuser dans son coin, avec quelques-uns de cette bande inséparable avec qui il se voyait déjà vieillir. Oui, c'étaient là de bien beaux jours qu'il voyait défiler sous ses yeux.


P L E A S E
G I V E
M E
A
R E A S O N
T O
B E L I E V E A L L
T H E
L I E S
Et pourtant un jour, miracle.
Une famille accepta d'adopter le bambin âgé de peut être neuf ans à l'époque.
Après tout, il était tout à fait parfait cet enfant, avec son adorable bouille ronde, ses rires insouciants et son énergie rayonnante. Il était absolument charmant avec son adorable tignasse délicatement châtain, tirant presque sur le blond quand les jours ensoleillés revenaient. Il était franchement idéal comme enfant, pour ce couple Français qui avait tristement appris la fatalité de ce mauvais sort que leur jetait dame Nature.
S'en suivirent une rencontre. Puis deux.
Après quelques visites des étrangers à l'orphelinat, quelques sorties au cours desquelles l'enfant profitait de l'air de la ville qu'il ne connaissait que guère, découvrant ce que c'était que de sortir, de courir dans les rues et de vivre tout simplement, voilà que les papiers étaient signés. Koko faisait désormais partie de la famille Morand.
Ils passèrent une semaine au Japon, avant le retour à Paris, à découvrir ce pays à trois, les deux touristes et le natif qui n'y connaissait rien.
Il découvrit avec ses parents adoptifs ce que c'était que de voyager, que de découvrir les villes et le monde. Il s'émerveillait en parcourant Kyoto, il adorait jouer à la marelle en plein milieu de Shibuya, il riait aux éclats en se laissant ensevelir de pétales de cerisier. Oui, Koko découvrait la vie, la vraie, celle en dehors des murs froids de l'orphelinat.
Et pourtant.
La veille du départ, avant même de s'envoler pour la France, Koko avait fugué.
Il était revenu dans l'enceinte de l'orphelinat, malgré ces heures sombres passées là bas. Oui, ça pouvait sembler stupide, mais il ne pouvait pas se séparer de ses amis, il ne pouvait pas juste leur tourner le dos comme ça et les abandonner pour partir dans un autre pays sans plus jamais les revoir.
Alors il était revenu.
Il s'était fait engueuler par les sœurs, outrées de le voir revenir alors qu'elles avaient enfin trouvé un foyer pour lui, agacées de le voir vivre encore à leur crochet lui qui n'avait rien ni personne pour subvenir à ses besoins. Elles en avaient assez de le voir vivre à leur crochet, ce petit parasite, ce moins que rien qui avait pourtant eu l'opportunité de trouver une famille là où certains passaient leur vie entre les murs de l'institution jusqu'à ce que sonne le glas de leur majorité.
Oui, il s'était fait remonter les bretelles, peut-être un prêtre zélé avait pu lever la main sur lui mais il avait balayé ça d'un sourire insouciant avant de retourner jouer à la balle au prisonnier avec sa petite bande.
Et l'histoire s'était répétée.
Koko avait trouvé une autre famille qu'il avait fuie, puis encore une, et encore une. Les religieux entraient dans une rage folle à chaque fois qu'ils le voyaient revenir, mais ils n'avaient autre choix que d'aider leur prochain. Et ça, Koko l'avait bien retenu.
Alors il était toujours revenu de ces diverses tentatives d'adoption, et au fur et à mesure, les années passaient, Koko grandissait, et plus personne ne s'aventurait à adopter cet enfant étiqueté comme turbulent.
Non, plus personne. Et bientôt, ses amis partirent, les uns après les autres.
Il attendait leur retour, persuadé qu’ils reviendraient, ces garçons qui s’étaient promis de découvrir le monde ensemble. Il espérait chaque soir, regardant la rue à travers les fenêtres du grand dortoir. Il n’abandonnait pas l’espoir de les revoir un jour.
Mais tous partirent. Et aucun ne revint.
Après ce coup bas du destin, voilà que Koko était seul.
Personne n’était revenu.
Les enfants allaient et venaient entre les murs de l’institution, ils se succédaient dans un ballet interminable, rythmé par les adoptions et les abandons. Et lui, restait là, à contempler la rue à travers les fenêtres qui lui restaient fermées.
Plus personne ne voulait de lui de toute façon.
Il était trop grand pour s’entendre avec les autres enfants.
Il était trop ingrat pour les sœurs et les religieux qui en avaient assez de lui.
Il était trop turbulent pour que les familles s’attardent sur son dossier.
Alors il avait grandi, entre les murs froids de l’orphelinat.
Et bientôt arrivaient ses treize ans.
Une dernière famille s’aventura à lui donner sa chance, malgré les avertissements des adultes de la structure. Après tout, il était toujours franchement charmant, avec sa tignasse souvent emmêlée, ses sourires si radieux qu’on lui offrirait le pardon sur un plateau d’argent, son enthousiasme contagieux… Oui, une famille japonaise avait tenté le diable en acceptant cet ange chez eux.
Et comme toujours, il avait fugué.
Il était parti, laissant derrière lui un mot, ses peluches et quelques affaires, et il était parti sillonner les routes avec trois fois rien, toujours mineur.
Il avait longtemps galéré dans la rue, à voler quelques denrées pour survivre, à accepter des travaux qu’un mineur n’aurait jamais dû se retrouver à faire, à errer entre les rares portes qui s’ouvraient parfois à lui, ces quelques personnes qui avaient de la peine pour cet ado qui vagabondait dans les rues.
Mais il s’en foutait, il découvrait le monde.
Avec l’argent qu’il avait gagné de ses petits jobs plus ou moins légaux, le voici sur les routes du monde entier.
Il découvrait les étoiles sur ces routes de campagne, ces astres qu’il s’était contenté d’imaginer dans les livres de cet orphelinat de Sapporo. Il admirait les arbres, les vrais, ceux qui poussaient sur les bords de chemins et qui étaient bien plus beaux que ceux à demi morts de la cour d’asphalte dans laquelle il avait grandi. Il rencontrait des gens, des animaux, des horizons jusqu’ici insoupçonnés.
Et putain, qu’est ce qu’il aimait ça.
Il avait fait l’Asie entière, il avait pris des bus, il s’était caché dans des bateaux avec un misérable sac à dos en guise de maison, il avait marché jusqu’à en saigner des pieds. Mais il s’en foutait, il avait découvert le monde, le vrai.
Il avait marché des heures et des heures, sans but. Il avait fait la connaissance de gens qui l’avaient aidé, qui l’avaient hébergé, qui lui avaient trouvé des jobs pour quelques jours.
Il avait vécu des instants cruciaux pour certains pays, il avait glissé sur des scènes qu’il n’aurait pas dû voir, mais il s’en était toujours sorti.
Et il avait continué sa vie de globe-trotter au fil des années, il avait grandi sur les routes, là où était son cœur. Loin de toutes les attaches qu’une vie de sédentaire pouvait subir.


F E E L I N G
L I K E A
V O Y A G E R


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