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Cha Cheol Hui

Age : 28 ans

Date de naissance : 12/07/1993

Lieu de naissance : Banlieue de Séoul

Orientation sexuelle : bisexuel 

 

Occupation : Anciennement garde du corps, actuellement videur de boîte de nuit pas très légale

CHEOL HUI

Surnoms : Aucun

Groupe sanguin : A+

MBTI : ISTP-A

Langues : coréen

차 철희

Physique :

1m80 - 85 kg

Cheveux : Fait subir tout genre de changements capillaires  mais s’aime mieux en brun ou en gris

Yeux : très sombres, presques noirs

Piercings multiples : Arcade sourcilière gauche, langue, oreille : 4 lobes droit, 3 lobes gauche, industriel droit, mais il ne les porte pas toujours 

Tatouages : aucun

Cicatrices : appendicectomie (point de MacBurney), cicatrice sur la main droite, les deux genoux, lobe gauche fendu

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Cheol-Hui n’était pas né sous une bonne étoile. Issu d’une famille très défavorisée, mère au chômage à cause d’une maladie, père absent du foyer pour rapporter de quoi nourrir la famille, crêchant dans les bas fonds de Séoul, il en était l’aîné depuis que sa sœur était décédée des suites d’une infection normalement bénigne. Ce tragique incident, dont aucun des bambins n’avait souvenir car trop jeunes ou pas encore nés, valu à leur mère de devenir excessivement protectrice vis à vis de ses enfants, malgré les remontrances du père qui lui, jugeait que ce n’était pas la peine de les couver plus que nécessaire. Mais elle n’en avait que faire et quand Cheol-Hui fit une crise d’appendicite à ses huits ans, elle vendit tous ses bijoux, toutes ses possessions de valeur ainsi que celles de son mari pour lui payer la meilleure clinique de la ville.

Quelle ne fut pas la surprise des infirmières de cet hôpital privé que de voir arriver dans leur hall une femme, à l’allure bien miteuse, avec ses quatre enfants car elle ne pouvait pas les laisser seuls au domicile, et le petit Cheol-Hui, tordu de douleur dans ses bras. Ils voulurent la chasser, la rediriger vers des hôpitaux bien moins chers mais moins réputés et moins bien fréquentés. Mais elle s’acharna, elle avait l’argent, et bien vite, son fils, la prunelle de ses yeux, fut prise en charge par l’un des meilleurs chirurgiens de tout Séoul.

 

Mais à quel prix.

 

Son mari, agacé des comportements de cette femme qu’il ne reconnaissait plus, l’avait tout simplement abandonnée. Il la laissa, elle et ses cinq enfants, et partit refaire sa vie, ôtant à la famille Cha leur seul apport financier fiable et viable. 

Bientôt, la femme n’eut plus les moyens d’offrir à tous ses enfants une scolarité digne de ce nom. Seule la cadette resta dans une école normale, puisqu’elle avait apparemment les capacités de réussir selon ses enseignants, mais les quatre autres furent placés dans des établissements de mauvaise réputation où s’enseignaient davantage les lois de la rue que les produits en croix. 

Et Cheol-Hui, déjà bien largué en cours, ne put que dégringoler encore et encore. Il était devenu l’élève turbulent, qui n’avait cesse d’engager des combats dans la cour de récré, et au fur et à mesure, eh bien il fut tout simplement renvoyé de son établissement scolaire, à l’âge de dix ans.

 

A la place des cours qui très vite s’étaient avérés inutiles à ses yeux, le jeune garçon avait appris à combattre, dans des clubs de boxe et de sports de combat qui étaient là pour aider les enfants défavorisés à se canaliser. Comme si cela pouvait diminuer la criminalité de ces quartiers déjà bien dangereux… Au contraire même, c’était comme ça qu’il avait appris à se défendre, comme ça qu’il avait appris où placer les coups pour mieux éliminer ses adversaires et comme ça qu’il avait appris que les poings étaient plus efficaces que les mots pour se faire entendre des gens qui parlaient sa langue : celle de la rue. 

Il avait continué à fréquenter ces lieux, pendant quelques années encore, avant que sa mère, incapable de nourrir toutes les bouches de ce foyer puisqu’elle n’avait toujours pas pris la peine de trouver un job ou un autre compagnon, finisse par tout simplement le virer. De toute façon, t’es assez grand, et puis c’est ta faute s’il est parti. S’était-elle exclamée le jour où elle l’avait foutu à la porte, ce petit bambin de treize ans. Sa faute ? Quelle ironie. C’était cette femme elle même qui s’était condamnée à le voir partir, à se laisser sombrer encore et encore dans une folie que Cheol-Hui était tout compte fait bien content de ne plus subir.

 

Alors oui, il allait devoir apprendre à vivre seul dans la rue. Mais tout compte fait, c’était déjà ce qu’il faisait depuis un moment.

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Cheol-Hui avait seize ans quand il est devenu le garde du corps de Bo-Young, le cadet de la fratrie Lee, âgé de douze ans à l’époque. 

D’un côté, ça lui allait mieux d’être le garde du corps d’un gamin puisqu’il se serait senti bizarre à côté d’un adulte, sans doute fourré dans des histoires pas croyables. Il en avait entendu des histoires de gosses embauchés dans des réseaux de prostitution par des adultes qui semblaient pourtant si propres sur eux, et s’il pouvait s’éviter ça, ce serait l’idéal. Alors oui, il était un peu rassuré en voyant la brindille brune dont il allait devenir l’équivalent de l’ombre. Mais de l’autre, il n’était que guère satisfait.

Sérieusement ? Surveiller un gamin de riche ? Il n’était pas une nourrice. Et puis autant lui apprendre la vie à la dure à lui aussi et ne pas tout lui offrir, ne pas lui donner cette protection dont il n’avait absolument pas besoin.

 

Mais eh. Il était nourri et logé une fois de plus, il n’allait pas refuser ce boulot. 

 

Et voilà qu’au fur et à mesure, il finit par se prendre d’affection pour ce bambin aux doigts en or. Lui qu’il avait pris pour un simple gosse de riche né avec une cuillère d’argent dans la bouche, il lui réservait bien plus de surprises qu’il ne le pensait.

Ils avaient fini par grandir ensemble, presque comme deux frères. Cheol-Hui l’avait vu avoir ses premiers amours, ses premières déceptions, ses plus grands succès. Il l’avait accompagné au fur et à mesure de sa vie, à toutes ces réceptions où ils s’étaient parfois éclipsés un instant dans des recoins à l’abri des regards, pour assouvir leurs pulsions sans que jamais le moindre sentiment ne fleurisse entre eux. 


 

Cheol-Hui avait veillé sur Bo-Young jusqu’à sa disparition, s’intégrant dans ce qu’il pensait être une nouvelle famille pour lui. Dix ans de longs et loyaux services à la famille Lee, gratifiés par un licenciement en bonne et due forme deux mois après la fuite de leur fils cadet. Oui, les parents jugeaient que c'était de sa faute et uniquement sa faute si leur virtuose avait disparu, causant en leurs cœurs une peine incontrôlable. Pourtant, lui-même n’était pas dépourvu de sentiments. Oui, la brute n’était pas indifférente à cette disparition et, là où ses employeurs le jugeaient responsable car il n’avait pas su le retrouver, lui s’en blâmait coupable car ils s’étaient pris la tête peu de temps avant qu’ils ne se revoient plus. 

Comme deux frères sans doute, les embrouilles étaient fréquentes, Bo-Sung l’avait rassuré là-dessus, mais Cheol-Hui ne pouvait s’ôter de la tête que peut-être que s’il avait dit les choses différemment, les choses n’auraient jamais pris cette tournure.

 

Tout ça à cause de ce foutu idol que le garde du corps ne sentait pas.

 

Désormais, Cheol-Hui est videur dans un club prisé de la ville et rares sont ceux qui essayent de forcer le passage quand il les refuse. Il aurait pu retourner travailler pour l’agence, redevenir garde du corps d’une autre famille, puisque maintenant il avait de l’expérience et de la réputation, mais il ne le souhaitait pas. Déjà que dans cette foutue boîte de nuit où il travaillait, des trafics avaient lieu il en était certain, alors redevenir garde du corps, ce serait s’assurer de bosser dans ce genre de magouilles qu’il le veuille ou non. Et puis… ce job était parfait.
Assez bien payé pour assurer son loyer et ses loisirs, sans risque de s’attacher à une famille et s’en faire chasser, assez peu chronophage pour lui permettre de retrouver la piste de Bo-Young. 

 

Oui, cela faisait trois ans que le jeune pianiste avait disparu mais selon lui, il n’était pas décédé. Après tout, ils n’avaient jamais retrouvé son corps n’est ce pas ? Alors oui, il gardait espoir, de retrouver Bo-Young vivant, ou au moins retrouver ses ossements et tourner pour de bon cette page de sa vie.

Et bien qu’il n’ait jamais eu d’éducation digne de ce nom, il n’avait rien d’un imbécile. Oméga et Ga In étaient les deux derniers individus que le pianiste avait rencontrés, c’était même à cause de ce foutu idol pour lequel l’artiste avait développé un petit coup de foudre qu’ils s’étaient pris la tête. Cheol-Hui l’avait averti et sans doute avait-il eu raison.

Le jeune adolescent avait trouvé refuge chez un de ses mentors de boxe, puis chez un de ceux qui lui avaient appris le taekwondo, puis encore chez un des hommes qui lui avait enseigné le karaté. Il avait vogué comme ça, de foyer en foyer, un simple sac à dos en guise de seul bagage. 

Il avait continué à combattre aussi, et il avait peu à peu sombré dans les combats de rue. 

Ces organisations illégales qui distrayaient tant les adultes malvenus, ces bagarres entre des gamins qui n’avaient même pas encore l’âge de consommer de l’alcool légalement mais qui souvent étaient dopés avec d’autres produits interdits pour mieux supporter les coups qui leurs étaient donnés. Et Cheol-Hui était parmi les combattants favoris, les étoiles montantes du ring, celui qui ne perdait que rarement, même quand ses concurrents se faisaient offrir des armes blanches en plein combat. 

Ca lui apportait un peu de sous, de quoi se nourrir, s’offrir quelques petits plaisirs ou encore se faire percer. Oui, ses premières économies, Cheol-Hui les avait dilapidées pour se faire percer les oreilles et les orner de magnifiques anneaux en argent authentiques. Son mentor avait toujours dit que c’était une mauvaise idée, que c’était un coup à se faire attraper par ce nouveau point faible et sans doute avait-il eu raison puisque lors d’un de ses combats, un morveux s’agrippa à son oreille et la déchira sur le coup. Mais eh, une fois, c’était une leçon, deux fois c’était une erreur. Et jamais plus personne ne vint toucher à ses oreilles.

 

Au fur et à mesure de ces combats, il s’est évidemment fait remarquer. 

 

Il avait quinze ans quand un homme bien habillé s’était présenté à lui à l’issue d’un de ses combats. Il s’était présenté à lui comme étant un agent, un intermédiaire d’allez savoir qui et lui avait tendu une carte que l’adolescent n’avait pas pris la peine de lire, acceptant simplement car ce monde de combat le tuerait à petit feu, il le savait. Ce n’était pas sain de jouer sa vie pour le divertissement d’adultes, comme de vulgaires chiens de rues, pas plus que ce n’était sain de consommer des stupéfiants comme s’il s’agissait de confiserie. Déjà trop de ses amis avaient sombré dans les addictions, certaines de ses connaissances en étaient même décédées. Alors lui ? Il ne comptait pas finir comme eux.

 

Il avait accepté.
Et il était parti avec cet inconnu, à la conquête du monde.

 

Mais si Cheol-Hui s’était attendu à devenir un boxeur de renommée mondiale ou un athlète de haut niveau, il fut bien vite ramené à la réalité. Son talent avait été repéré oui, mais pour être mis à disposition de gens qui avaient les moyens de se le payer. Le garçon s’était laissé recruter par une agence de gardes du corps.

Il aurait pu fuir sans doute oui. Mais il était nourri, logé, et pour une fois pas drogué. Alors il était resté, il avait appris les codes de la haute pour se fondre dans la masse, il avait accepté de porter ces tailleurs trop serrés pour son corps déjà étonnamment musclé pour son âge, et voilà qu’après un an d’un long et chiant apprentissage, il était prêt à entrer sur le marché.

 

Pour le plus grand bonheur de la famille Lee.

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