
JOON
BAE Joon
Age : 30 ans
Date de naissance : 24 octobre
Lieu de naissance : Séoul
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Occupation : Fabricant de rêves sans scrupules
君

1m88 - 88 kg, ni musclé ni frêle
Cheveux : noirs
Yeux : marrons presque noirs
Piercings : aucun
Tatouages : aucun
Cicatrice : Aucune
Surnoms : NA
Groupe sanguin : A+
MBTI : ESTJ-A
Langues : coréen, anglais, chinois
I'M AFRAID YOU'RE NEVER SATISFIED
En soit, il avait tout pour réussir.
Issu d'une famille éminente et riche, propulsé très vite devant les caméras et les médias les plus avides d'actualités people, couvé et protégé par des parents aimants et accompagné d’une soeur tout aussi brillante que lui, BAE Joon avait bénéficié d'un environnement idéal pour grandir et s'épanouir. Tout ce qu'il désirait, il l'obtenait, du nouveau modèle de transformers dernier cri à cette tenue Gucci excessivement chère qu'il ne porterait qu'une fois dans toute sa jeunesse. Le moindre de ses caprices était un ordre auquel se pliaient une bonne demi-douzaine de domestiques. Ce n'était pas non plus quelque chose de particulièrement sain puisqu'avec tout ça, la frustration, il ne la tolérait pas, mais dans le fond… Est ce qu'un seul membre de la famille BAE en avait quelque chose à foutre ?
Non.
Joon avait grandi là dans ce monde doré et aseptisé, loin de la misère des autres et des soucis de "la vie réelle" comme s'amusaient à nommer leur réalité tous ces gens qui vivaient si loin de ses standards. Il y avait grandi oui, mais il s'y était surtout épanoui. Pour le meilleur comme pour le pire.
Il avait tout ce qu'il désirait sans que jamais personne ne le contredise. Son caractère était exécrable envers quiconque n'était pas de sa famille ou au moins d'engeance équivalente. Son éducation était parfaite et rien n'était laissé au hasard dans le parcours de cet enfant vendu comme un prodige aux yeux du monde entier qui le voyait évoluer et mûrir comme le personnage principal d'une série que l'on suivrait avec assiduité.
Et sa carrière était toute tracée.
"Brillant" étudiant, il était le premier à chaque cours, toujours utilisé comme exemple par ses enseignants dans son école hyper privée et hyper prisée. Mais était-ce grâce à ses facultés que ses grilles de réponses étaient toujours conformes à celles de la correction ? Ou était-ce grâce à l'argent de papa et de maman et à la collaboration de quelques enseignants véreux pour qui le mérite n'existait plus dans ce monde capitaliste ?
Sans doute un peu des deux.
A l’âge crucial où les premiers choix se faisaient, Joon put faire les siens.
Et au lieu de suivre le chemin de la famille dans la mode et du divertissement, Joon avait choisi les sciences.
Il n’avait jamais été particulièrement brillant en biologie, pas plus qu’il ne l’était réellement en mathématiques, mais ces matières là l’avaient intéressé un peu plus que l’économie, la littérature et toutes ces conneries dont il n’avait que faire. Alors il s’était lancé sur cette voie là, il avait fait de brillantes études dans la santé, toujours premier de sa promotion, loin devant ces gens qui taffaient jour et nuit alors que lui multipliait les réceptions pour se montrer en société. Quelle injustice n'est-il pas ?
Mais l’injustice n’allait pas s’arrêter là.
Après avoir réussi son cursus et sa thèse sans le moindre effort, on aurait pu croire que les ambitions de Joon se calmeraient. Mais c’était mal connaître l’engeance de la famille BAE.
Il en voulait plus, toujours plus, insatiable animal, et il visa encore plus haut.
Quelques millions de wons, quelques poignées de main fermes et hypocrites, et voilà qu’il était devenu Professeur des Universités - Praticien Hospitalier, le poste le plus reluisant que pouvait atteindre un pharmacien.
Il travaillait conjointement avec l’état, pour réfléchir aux nouvelles politiques de santé, pour mettre en place des protocoles utiles pour régir la prise en charge des civils, il était une pointure parmi les plus grands et faisait reluire le nom de sa famille jusqu’à l’international, par le biais de la science, là où sa soeur s’était fait une place dans le divertissement.
Mais était-ce seulement suffisant ?

Rien n’était jamais suffisant pour cet homme aux normes morales si particulières.
Et l’accès au laboratoire était une toute nouvelle cour de jeu pour lui.
Chimiste émérite malgré ses notes rehaussées, le jeune homme commença dès sa vingtaine à jouer avec les composants disponibles au laboratoire, recréant en TD des drogues de plus en plus pures à chaque fois “pour les analyser”, puis pour les revendre. Et peu à peu, l’expérience se faisant, l’expertise se créant, il créa ses propres produits, impossibles à détecter car inconnus par les forces de l’ordre, et les distribuait sur le marché. Il n’en avait rien à foutre de détruire les vies déjà misérables de parfaits inconnus qui se défonçaient avec ses produits légaux à défaut d’être illégaux. Il n’en avait que faire de détruire des carrières, de créer du manque et des addictions plus marquées que celles qui déjà existaient chez ces gens fragiles. Il s’en branlait parfaitement de tous ces gens qui n’étaient qu’un terrain d’expérimentations pour lui, scientifique curieux de découvrir les effets néfastes de ses produits. Et il s’amusait bien, à sa petite échelle de laborantin, jusqu’au jour où une nouvelle opportunité s’offrit à lui.
Un mec, recruteur pour le Seoman. C’était comme ça qu’il s’était présenté à lui. Il lui avait proposé de travailler avec eux, après avoir entendu parler de ses petites mixtures grâce à d’anciens clients qui s’étaient tournés vers ses produits et ne venaient plus consommer auprès du gang.
Il aurait pu dire non, continuer à se la jouer cavalier solitaire et bien s’amuser de son côté, mais en toute franchise ? Organiser ses expérimentations à une plus grande échelle ? Celle de la ville, et peut être même du pays à force ? Non, la tentation était trop forte pour refuser.
Et voilà qu’à 23 ans, encore interne en pharmacie, Joon avait accepté cette offre.
Il avait passé tous les tests possibles et imaginables pour rejoindre les rangs du Seoman il avait commencé au bas de l’échelle en tant que simple chercheur, et au fur et à mesure, il avait monté les échelons. Comme il l’avait fait dans ses études, comme il le ferait partout ailleurs.
Joon excellait, et il comptait bien le montrer n’importe où il passerait, n’est ce pas ?
Voilà que sa double vie commençait, au sein d’un gang dont il n’avait jusqu’alors jamais entendu parler, et voilà qu’aujourd’hui, il en était le premier dealer, aux côtés de ceux qui étaient devenus sa seconde famille, plus proche et plus sincères avec lui que ne l’était la première.
Au final, il avait bien fait de dire oui pas vrai ?
WHAT THE HELL ARE MORALS