Matsuno
Age : 24 ans
Date de naissance : 17 Novembre 1997
Lieu de naissance : Kyoto
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Occupation : Vendeur de rêves sacrifiant les siens
MATSUNO
松野
Surnoms : Matsu', shibal
Groupe sanguin : O+
MBTI : INTJ-A
Langues : japonais, anglais, coréen surtout composé d'injures
1m87 - 83 kg, frêle
Cheveux : noirs
Yeux : marrons presque noirs
Piercings : Les oreilles y sont passées aussi, tétons, nombril aussi
Tatouages : une baleine surmontée d’une lune dans le haut du dos presque entre les omoplates
Cicatrice : Aucune
F U N N Y H O W Y O U
S A I D I T W A S
T H E E N D
Originaire du Japon, Matsuno y est né et y a grandi jusqu'à ses 17 ans.
Il est né, un soir de novembre, du dix sept novembre plus précisément, dans une famille tout à fait modeste, une famille somme toute assez banale quand on y pense, oui une famille comme beaucoup de gens en avaient de similaires. Son père n'était jamais au foyer, sa mère se perdait dans l'alcool pour oublier la miséricorde de sa vie et sa sœur, eh bien… Elle était morte in utero, la faute au tabagisme de sa génitrice.
Matsuno était donc fils unique d'un couple qui ne tenait bon que par les liens du mariage qui les avait unis et les empêchaient de se séparer pour ne pas faire jaser les gens du quartier.
Et dieu que sa vie était banale et futile.
Il avait grandi dans une petite maison plein pied d'un quartier de Kyoto, il avait été dans une école tout à fait comme les autres et avait suivi une scolarité absolument comme tout le monde. Il n'était pas brillant, il n'était pas mauvais, il était comme tout le monde. Et il n'aspirait pas nécessairement à faire mieux, il se contentait de ce qu'il avait. De toute façon, rien ni personne ne le traînait vers le haut. Ses parents n'en avaient que faire, entre sa mère trop ivre et trop occupée à se lamenter de sa fille perdue en couche n'avait pas le temps de s'attarder sur ses résultats. Son père bien trop souvent coincé dans les bouchons ou en train de le faire sauter également n'était que guère présent pour lui remonter les bretelles quant aux commentaires laissés par ses instituteurs.
Et ce fut la dégringolade.
"Matsuno n'écoute plus en cours." À quoi bon, ses résultats n'avaient aucune importance aux yeux de personne et aucune école ne l'attendait.
"Matsuno déconcentre ses camarades de classe." Il faut bien se distraire d'une façon ou d'une autre non ? Sinon forcément, on s'ennuie à l'école…
"Matsuno rackette les élèves des cours inférieurs." D'accord mais comment se nourrir autrement ? Ses parents ne lui donnaient jamais rien à manger le midi.
"Matsuno ne vient plus en cours." Pourquoi y perdre du temps. C'est plus amusant de passer le temps avec les autres voyous de l'établissement.
Le gamin détaché du monde avait fini par se faire de nouveaux amis oui. Pas les plus recommandables, après tout il avait pioché parmi les parias de l'école, mais sans doute les plus fidèles. Ils n'étaient qu'une demi douzaine au départ, à racketter les autres gosses, les harceler pour dérober leurs goûters ou leurs sous avec lesquels ils allaient s'acheter des clopes après les cours, les malmener juste pour leur plaisir malsain de se sentir au sommet de la chaîne alimentaire de l'établissement. Mais au fur et à mesure, ils étaient de plus en plus nombreux. Et ils durent peu à peu s'organiser.
Matsuno avait 14 ans quand il devint le bras droit d'un gamin qui se prenait déjà pour le chef d'une bande de voyous digne de ce nom. Il était le plus jeune du lot, mais l'un des plus craints et des plus respectés. Là où bon nombre de ses camarades collectionnait déjà les cicatrices, il n'en avait aucune et les rumeurs allaient bon train. Était-ce parce qu'il régénérait mieux que quiconque ? Ou alors parce que les adversaires n'avaient pas le temps de poser leurs mains sur lui ? Peut-être même qu'il avait des super pouvoirs ? Tous ces bruits de couloir l'amusaient sans doute un peu trop alors il les laissait courir et se délectait de voir les gamins des autres écoles le craindre au fur et à mesure que sa réputation et celle de sa bande grandissait.
Et peu à peu, cette bande devenait un petit gang, qui avait pour but de faire de l'ombre aux anciens et de remplacer les voyous du Japon par du sang neuf.
Oh Matsuno n'en avait rien à foutre, de la gloire que semblaient rechercher la plupart des autres gamins qui se voyaient déjà régner sur Kyoto puis Tokyo, en maîtres absolus. Il s'en moquait bien des rêves de grandeur que partageaient tous les autres. Lui n'était là que pour passer le temps et ne pas être seul. Rien d'autre ne lui importait. Et pourtant, il s'était hissé là, bras droit de ce caïd sans doute trop ambitieux pour son âge, à faire les comptes du gang naissant dans l'ombre, à gérer les membres puis les divisions qui en découlaient, à organiser les réunions et s'assurer que tout allait comme sur des roulettes. Les années s'écoulaient, les choses se passaient excessivement bien, jusqu'au jour où…
Eh oui, comme dans toutes les histoires, il faut bien un élément perturbateur n'est ce pas ? Leur bande naissante avait fini par se faire phagocyter par un autre groupe, plus grand et plus puissant déjà, un de ces groupes d'anciens que leur leader, désormais coincé à l'hôpital, avait tant voulu détrôner. Oui, en trois ans, ces gamins inexpérimentés étaient devenus les larbins de ces adultes pour qui le crime organisé n'était déjà qu'une formalité.
Mais cela n'emmerdait toujours pas Matsuno.
Non, au contraire, cela ajoutait encore du piment dans sa vie si monotone sans ça. Il avait fugué de chez ses parents, crêchant désormais chez le tatoueur du groupe, celui qui marquait les traîtres à vie et honorait de son travail les plus hauts gradés de l'équipe. Et ça bon sang, qu'est ce que ça l'avait amusé. Au fur et à mesure, c'était Matsuno lui même qui avait le droit de venir tatouer à jamais les visages des traîtres et des endettés pour que le monde entier sache qu’ils n’étaient pas des gens fréquentables. Oui, il avait appris comment manier l’aiguille, comment graver les peaux, et même si ses traits n’étaient pas droits, ce n’était pas grave, son travail n’était pas censé être une œuvre d’art.
Il avait même fini par avoir le droit à son propre tatouage, une baleine surmontée d’une lune. Si vous lui demandez la signification de ce dessin, Matsuno vous racontera sans doute que la baleine est un animal majestueux, souvent solitaire, discret mais toujours présent, mystique et que tout le monde veut rencontrer, comme lui. Mais Matsuno n’y connaît rien aux baleines, il trouvait juste ça stylé.
Mais voilà, protégé du tatoueur ou pas, Matsuno restait un larbin. Et si ça ne le dérangeait pas le moindre du monde, s’il se pliait plutôt assez bien aux requêtes qui lui étaient faites, s’il finissait par être apprécié par les membres haut placés dans la hiérarchie qu’il respectait bien évidemment, un jour vint cet ordre.
Pour montrer sa loyauté au gang, il lui avait été demandé de tuer ses parents. Oh ne vous méprenez pas, il n’avait pas de morale, pas plus qu’il n’en a aujourd’hui encore, et puis ses parents, cela faisait des années qu’il ne les avait pas vus et des années qu’ils n’avaient eu pour lui pas la moindre attention, mais pour autant… le gamin de dix sept ans ne se sentait pas prêt à tuer.
Alors il avait fui, il avait déserté en volant la moto d’un des membres du gang, il s’était barré jusqu’à l’aéroport sans jamais se retourner et s’était envolé pour la Corée. Non, il ne voulait pas prendre le risque de rester puisqu’il savait ce dont étaient capables ces hommes. Il ne voulait pas finir tatoué comme ceux qui étaient passés sous son aiguille, il ne voulait pas être torturé ou dépecé vif. Il ne voulait tout simplement pas mourir.
Alors il était parti. Pour de bon. Et voilà qu’il foulait de ses pieds le sol de Séoul. Ah, il aurait pu se barrer ailleurs, encore plus loin, mais il n’avait pas les moyens de se payer grand chose de plus qu’un aller simple pour le pays voisin. Et puis c’était déjà pas mal n’est ce pas ?
En Corée, Matsuno était devenu tatoueur. Il avait l’expérience, il avait le doigté, il avait appris à côté d’un des grands. C’était sans surprise que son salon s’était retrouvé à plutôt bien marcher une fois qu’il avait obtenu les fonds pour le lancer. Mais ces fonds… Ils n’étaient pas arrivés de nulle part.
Un mec l’avait vu dans la galère, crasseux et dans le besoin, alors il lui avait proposé un petit job. “Un taff qui paye bien, pas dangereux pour un sou. Un truc que tu pourras quitter quand tu le voudras, t’en fais pas” lui avait-on vendu alors qu’il savait très bien que ce n’était pas du tout le cas. Il avait flairé l'emmerde, après tout il avait lui même recruté de pauvres types dans la merde comme lui auparavant, alors oui, il savait que c'était un plan foireux, il savait qu'il n'allait pas pouvoir quitter ce job aisément, mais il avait accepté. Matsuno s’était ainsi retrouvé à dealer pour le Hanhalla. Ah ce n'était pas glorieux, quitter un gang pour en rejoindre un autre, mais est ce qu'il en avait quelque chose à foutre ? Pas du tout. Il avait besoin d'un travail qui le payerait bien, et ce dernier lui tombait dessus. Pas la peine d'aller chercher plus loin, pas vrai ? Il pouvait se contenter de rester une petite frappe à vie n'est ce pas ?
Eh bien non.
Allez savoir pourquoi, mais apparemment il y avait quelque chose chez lui qui plaisait à ses supérieurs et voilà qu'encore et toujours, il gravissait les échelons. Matsuno n'était plus un simple dealer affilié au Hanhalla, il était devenu un véritable membre à temps plein du gang. D'un membre du gang comme les autres, le jeune dealer dont les ventes étaient toujours les plus grandes ne tarda pas à devenir le bras droit du chef des dealers. Du bras droit, Matsuno fut promu premier dealer quand ce dernier eut le droit à une retraite et une épitaphe prématurées.
Mais il n'en avait rien à foutre.
L'honneur, la fidélité à ce gang qui l'avait élevé à ce rang, il s'en foutait totalement. Tout ce qui comptait pour lui étaient sa boutique de tatouage quand bien même elle était encore illégale aux yeux des autorités, et ses quelques bécanes qu'il s'amusait à retaper et personnaliser à l'occasion. Rien de plus.
Il n'en avait rien à foutre des querelles avec le SeoMan qui avaient débuté peu de temps après son arrivée. Il n'en avait rien à foutre des éloges d'Heechul à son égard vis-à-vis de ses ventes toujours impressionnantes. Il n'en avait rien à foutre de ce code de l'honneur qu'ils étaient censés respecter. Il n'en avait rien à foutre non plus de toutes ces réunions auxquelles il assistait pourtant bel et bien.
C'était à se demander pourquoi il restait là, notre tatoueur en herbe, notre mécanicien des dimanches.
Sans doute aurait-il un rôle à jouer un jour, mais pour l'heure, Matsuno vit sa vie sans se soucier de rien et le Hanhalla n'y voit que de la phlegme inhérente à sa personnalité.
Face claim : Park Taemin (modèle)