La musique
De la Préhistoire au Moyen-Age
La musique est apparue durant la préhistoire. Les hommes tapaient dans leurs mains, chantaient et faisaient entre-choquer des pierres ou des morceaux de bois afin d'émettre des sons. Les premières mélodies étaient produites par le corps et la voix des hommes. Ils utilisaient différents instruments tels que les racleurs sifflets/phalanges sifflantes, des flûtes en morceaux d'os ou des rhombes (sorte d'os ovoïde avec un petit orifice qui émet un son lorsqu'on le fait tourner en l'air à l'aide d'une corde). Le plus vieil instrument de musique identifié date de 35 000 ans : il s'agit d'un fragment de flûte en os de vautour. Pour ce qui est de la musique connue, elle ne commence qu'à partir du moment où les hommes ont créé un système de notation de la musique appelé désormais le solfège.


Durant l'Antiquité, on retrouve la musique plus particulièrement chez les romains et les grecs.
Les grecs sont rattachés spirituellement à la musique et lui attribuent une origine divine; on a retrouvé plus de 40 partitions qui ont pu être déchiffrées. Ces partitions sont dites de notation musicale ou écriture musicale; les instruments qu'ils utilisaient étaient la lyre, la flûte et plus particulièrement des percussions telles que les timbales, les castagnettes et les sistres.
Chez les romains, la musique est beaucoup moins connue : elle est monodique et les mélodies ont été fondées sur un système de gamme élaboré appelé mode. Les musiciens n'étaient pas très créatifs, ni originaux dans leurs productions musicales. La musique était utilisée quotidiennement lors de festivités, de sacrifice, de cérémonies religieuses, de spectacles et de jeux. Les instruments utilisés étaient similaires à ceux des grecs, en plus des trompettes, des cors, des lourdes trompes en bronze, des cithares géantes ainsi que des busains.
Chez les grecs comme chez les romains, la musique accompagne la danse et le théâtre qui étaient joués lors de grandes fêtes, les cérémonies religieuses ou à la fin des banquets.

Au début du Moyen-Age, le système musical est appelé solfège. La clef de sol, de fa, et ut (do) font leur apparition. Le moyen d'expression musical le plus utilisé durant cette période est la voix.
À partir du VIème siècle, les chants religieux ou musique religieuse sont renommés chant grégoriens par le pape Grégoire le Grand. Ces chants, étant chantés lors de cérémonies pour honorer Dieu, sont monodiques et chantés à l'unisson par les moines sans accompagnement instrumental (acapella). Il étaient écrit sur des portées musicales à quatre lignes.
Au début du XIème siècle la musique vocale se veut monodique, ce qui signifie que le chant est joué sur une seule ligne mélodique. C'est également à partir de ce siècle que la polyphonie dans les chants religieux apparaît, d'abord avec deux voix, puis plus. Durant cette période, les instruments accompagnent les chants ou les danses; on trouve notamment la vièle, le luth, le tympanon, la harpe, la flûte, le chalumeau, le cor, et l'orgue. Aujourd'hui certains de ces instruments ont disparu ou ont été modifiés. A cette époque ces instruments étaient surtout utilisés dans la musique profane, très rarement dans la musique religieuse.
La religion chrétienne étant très répandue, les chants religieux avaient aussi leur place à l'époque. C'est pour ça que les prières sont chantées; après de grandes invasions, le chant liturgique apparaît grâce aux moines et prêtres. Ils transmettaient ce chant dans les églises, les abbayes et dans les monastères pour les cérémonies religieuses.
En dehors de la musique religieuse, il existait à cette époque la musique profane. Ces chants sont interprétés dans les châteaux ou villages à l'occasion de fêtes, elles permettaient de se distraire et de danser. Elle se transmet oralement et est définie par des chansons populaires ou des danses instrumentales. À partir du XIème siècle on peut voir des troubadours, compositeurs poètes et musiciens de langue d'oc qui interprétaient et faisaient interpréter par des jongleurs ou des ménestrels leurs œuvres poétiques. Ils s'accompagnaient de petits instruments faciles à transporter comme le luth, la flûte ou tambourin. Leurs chansons parlaient de l'amour des seigneurs pour leurs dames inaccessibles, ou des exploits guerriers d'un vaillant seigneur.

Concernant les partitions musicales, elles sont essentiellement religieuses car il n'y avait que les Moines qui savaient lire et écrire : ils étaient donc les seuls à pouvoir «écrire la musique», sur des parchemins. C'est également à cette période que la notation musicale se fait en neumes, soit en un ensemble de points et d'accents disposés au dessus du texte à chanter. Il sert d'aide mémoire aux musiciens. La notation évoluera progressivement à partir du XIème siècle les neumes seront posés sur 4 lignes de portée. Les notes actuelles (do ré mi fa sol la si do) ont été trouvées par un moine nommé Guido d'Arezzo; le do s’appelait initialement Ut.